Le ministre de la Défense, Farhat Horchani, a déclaré, vendredi, que la Tunisie demeure opposée à toute intervention armée en Libye, mais n’est pas contre des frappes ciblant les fiefs des terroristes.
Nous sommes pour les solutions pacifiques, mais, il faut rappeler aussi que nous sommes en guerre contre le terrorisme, a- t-il dit dans une déclaration de presse, au cours d’une visite effectuée, vendredi, au poste frontalier de Ras Jedir.
La Tunisie, a-t-il ajouté, a toujours été pour une solution politique à la crise libyenne, notamment à travers la mise en place d’un gouvernement d’union nationale capable de diriger le pays, de sécuriser ses frontières et de bien matriser la situation.
Le ministre a affirmé que la Tunisie soutiendra le nouveau gouvernement libyen une fois qu’il sera approuvé.
La Tunisie, a-t-il expliqué, refuse toute intervention armée à cause, notamment, des conséquences qui pourraient en découler, surtout que l’intervention de l’OTAN en 2011 avait entraîné le chaos et l’afflux, en masse, des réfugiés vers la Tunisie.
Farhat Horchani a, par ailleurs, adressé un message de confiance aux Tunisiens dans lequel il a affirmé la promptitude des forces armées, positionnées sur les frontières avec la Libye, et ce, a-t-il dit, grâce à la mise en place d’un système global de défense qui sera consolidé, prochainement, par un dispositif de surveillance électronique avec une assistance américaine et allemande.
Farhat Horchani qui était accompagné du ministre des Finances, Slim Chaker, a visité le poste-frontalier de Ras Jedir où il a pris connaissance des dispositions relatives au passage des voyageurs et des marchandises.
Il a, auparavant, visité le dispositif de sécurité érigé dans la zone tampon et assisté à une opération de simulation.