Un grand nombre d’agents des forces de l’ordre se sont rassemblés, jeudi place du gouvernement à la Kasbah, à l’appel du syndicat des forces de sécurité interieure, pour réclamer la satisfaction de revendications professionnelles et sociales, a constaté la TAP.
Venant des différentes régions du pays, les protestataires entament un sit-in sur place jusqu’à satisfaction de leurs revendications, a indiqué à l’agence TAP Nabil Ayari, secrétaire général du syndicat qui a dénoncé l’indifférence du gouvernement face à leurs propositions.
« Il faut faire face au retour « des forces de la dictature et aux nominations parachutées au sein du ministère de l’Intérieur », a par ailleurs déclaré le syndicaliste.
Les protestataires ont scandé des slogans hostiles à des figures du régime de Ben Ali encore en activité au ministère. Destinée à faire entendre la voix des forces de l’ordre, « cette journée de la colère » intervient à la suite de plusieurs mouvements de protestation, a déclaré de son côté, le porte-parole du syndicat Chokri Hamada.
Plus de deux mille agents de sécurité, tous corps confondus, avaient manifesté le 25 janvier dernier devant le palais présidentiel de Carthage pour demander l’application d’accords signés entre leur syndicat et le gouvernement.
La Tunisie a été le théâtre au mois janvier d’une contestation sociale d’une ampleur inédite depuis 2011, ce qui a poussé le gouvernement à décréter, pour deux semaines, un couvre-feu nocturne sur tout le territoire. L’état d’urgence, en vigueur dans le pays depuis le 24 novembre 2015 suite à un attentat terroriste contre un bus de la garde présidentielle, a été prorogé dimanche pour un mois.