Le porte-parole d’Al-Joumhouri, Issam Chebbi, a annoncé le lancement, par son parti, d’une initiative pour la création d’une coalition civile et politique contre l’intervention armée en Libye, dont des pays occidentaux se préparent à mener contre Daech.
Al-Joumhouri multipliera les concertations avec les partis et les organisations pour la formation de cette coalition, a-t-il dit, lundi, au cours d’une conférence de presse. Issam Chebbi a indiqué que son parti refuse toute intervention militaire en Libye.
La guerre qui y sera menée au nom de la lutte contre le terrorisme, a-t-il estimé, risque d’aggraver la situation dans la région. Il a, dans ce sens, indiqué que son parti s’est félicité de la position de la Tunisie qui s’oppose à une intervention militaire en Libye.
Il considère que seul le dialogue entre les différentes parties libyennes pourrait faire sortir le pays de sa crise politique et sécuritaire.
Il a formé l’espoir de voir la Tunisie et l’Algérie adopter une position commune face à l’intervention armée en Libye, estimant que la guerre en Libye va rendre la situation socioéconomique en Tunisie encore plus difficile.
De son côté, la secrétaire générale du parti, Maya Jribi, a indiqué que son parti réclame l’instauration d’une diplomatie active permettant une coordination internationale contre la guerre en Libye et encourageant une solution politique à la crise en Libye.
Par ailleurs, Issam Chebbi a appelé à la création d’une commission d’enquête indépendante pour établir les responsabilités dans l’affaire de la saisie du conteneur de l’homme d’affaires belge, se disant étonné que le propriétaire du conteneur soit autorisé à quitter la Tunisie avant la clôture de l’enquête.
L’homme d’affaires belge et ses associés (un Français et une Tunisienne) ont été arrêtés le 9 février derniers suite à leur implication dans une affaire d’importation d’armes.
Le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait rejeté le caractère terroriste dans cette affaire, ordonnant, jeudi dernier, la libération de l’homme d’affaires et de ses associés. Le dossier de l’affaire a été renvoyé à la juridiction de Nabeul.
Le porte-parole du Pôle judiciaire avait, dans une déclaration à l’Agence TAP, indiqué que la décision de libération a été prise sur la base des tests balistiques effectués par l’unité de recherches et d’investigation dans les affaires de terrorisme d’El Aouina.
D’après les résultats, « seuls un revolver et sa munition saisis par la Douane pouvaient être qualifiés d’armes à feu ».