Plus de 2 millions 300 mille dinars est le montant des arriérés que les exploitants doivent aux municipalités de Nabeul. Les 2/3 ont été accumulés après la révolution, selon le SG du gouvernorat de Nabeul.
Le reste remonte à deux décennies, d’après des chiffres officiels obtenus par l’Agence TAP. A noter que les revenus des concessions représentent 20 à 80 pc du budget des municipalités. Le non remboursement de ces dus n’est pas sans affecter la prestation du service municipal.
Les secrétaires généraux des municipalités et les receveurs municipaux affirment, à l’unanimité, que la plupart des municipalités de Nabeul et d’ailleurs, des différentes régions de la République sont exposées à l’escroquerie des « barons » ou de la « mafia » des marchés.
Ils évoquent le recours de certains exploitants à des moyens détournés tels que la procuration qui permet à une personne étrangère à ce secteur d’activité de devenir très influent sur le marché.
La manipulation des ventes aux enchères et des appels d’offres a été pointée par les municipaux qui ont, par ailleurs, soulevé la question d’étaler les marchés hebdomadaires sur 2 à 3 jours, à dessein de bénéficier le maximum de la taxe d’installation.
La non délimitation du lieu d’implantation du marché hebdomadaire ne permet pas de cerner le nombre des marchands ni les entrées d’argent provenant de la taxe d’installation, ont-ils fait observer.
Réunis lors d’une séance de travail au siège du gouvernorat, les secrétaires généraux et les receveurs se sont penchés sur l’identification de la réalité de la concession dans la région et proposé des solutions pour assurer la bonne marche du secteur.
Ils ont, notamment, insisté sur l’impératif de faire en sorte que les concessions soient annoncées en même temps dans toutes les municipalités dans le cadre d’un programme annuel des marchés.
L’objectif étant d’assurer une plus large participation de ceux qui désirent exercer cette activité et d’éviter le monopole de certaines parties sur le marché.
Les participants ont proposé à ce que la carte professionnelle des exploitants soient renouvelée tous les 6 mois, préconisant la mise en place d’un cadre législatif régissant le secteur à la place des circulaires actuellement en vigueur.
A ce propos, le SG du gouvernorat de Nabeul a assuré qu’un cahier des charges, tenant compte des recommandations émises de la réunion, sera élaboré pour organiser le secteur. Ce document sera soumis aux autorités centrales avant mars prochain, a-t-il dit.