Une “charte sur les libertés académiques” sera élaborée au terme d’un dialogue franc et constructif entre des universités tunisiennes et étrangères, a lancé, vendredi, Rabâa Abdelkéfi, présidente de l’association tunisienne de défense des valeurs universitaires (ATDVU).
“Il s’agit là d’un texte d’une importance majeure, dès lors qu’il contribuera à immuniser l’université contre les dérives possibles, à faire respecter les droits et devoirs et à garantir la transmission du savoir.”, s’est encore exprimée la présidente de l’association lors d’un colloque international à Tunis.
De son côté, Khaled Chaabane, responsable de la coopération scientifique de la Fondation Rosa Luxemburg a mis l’accent sur la nécessité de protéger les libertés académiques afin de permettre à l’université de mener à bien son rôle dans l’éducation et la production du savoir.
“L’université tunisienne est appelée aujourd’hui à faire face à plusieurs obstacles et atteintes aux libertés”, a-t-il souligné, faisant remarquer que “le savoir ne peut aucunement s’épanouir dans une ambiance liberticide”.
De son côté, le secrétaire général de l’ATDVU, Habib Mellakh a mis l’accent sur la nécessité d’inscrire les libertés académiques dans des textes juridiques. “Une telle mesure constitue un outil efficace de protection et de défense de l’université contre toutes atteintes à l’exercice des libertés académiques.”, a-t-il fait savoir avant de poursuivre “cette reconnaissance législative aidera l’université à assumer son rôle et à instaurer les valeurs académiques”.
L’orateur a, par ailleurs, mis l’accent sur l’impératif de garantir l’autonomie de l’université et de l’éloigner des tiraillements idéologiques, politiques et religieux. Créée en 2012, l’association ATDVU s’est fixée pour objectif de promouvoir les libertés académiques, de préserver l’autonomie de la décision scientifique et pédagogique et de défendre la neutralité de l’institution universitaire.