Face à une éventuelle intervention militaire en Libye, « la Tunisie doit obtenir de solides assurances des pays occidentaux pour que ces frappes n’aggravent pas la situation dans le pays », a indiqué mercredi le président de la République Béji Caïd Essebsi dans une interview accordée à la plate-forme d’information suisse « Swissinfo ».
« Les éventuelles frappes militaires contre l’Organisation de l’Etat islamique (Daesch) en Libye devraient être cadrées et étudiées, sinon elles vont aggraver la situation en Tunisie et amplifier les dangers », a ajouté Caïd Essebsi à la veille d’une visite d’Etat de deux jours en Suisse. Pour le chef de l’Etat, « la meilleure option demeure l’établissement d’un gouvernement de coalition en Libye ».
« En cas d’échec de cette option, les frappes militaires deviennent envisageables en dépit de toutes les craintes », a-t-il averti. « Plusieurs pays interfèrent dans le conflit inter-libyen, chacun servant son propre agenda », a-t-il lancé.