Face à la montée en puissance des agressions et atteintes aux corps et établissements éducatifs, les syndicats de l’enseignement de base et secondaire ont déploré un “phénomène insolite et systématique”, appelant le personnel éducatif à manifester dans les différentes régions du pays.
Animant un point de presse tenu, jeudi, à Tunis, le secrétaire général du syndicat général de l’enseignement de base de l’UGTT, Mastouri Gammoudi, a annoncé que les syndicats généraux de l’enseignement de base et de l’enseignement secondaire observeront “une manifestation de protestation nationale” dans les différentes régions du pays.
“Ce mouvement de protestation sera observé au cours de la semaine prochaine”, a-t-il révélé, faisant remarquer que le personnel éducatif, toutes catégories confondues, prendra part à cette action.
“Tous, côte à côte, vont se mobiliser pour défendre la dignité et le prestige de l’insitution éducative et crier aux agressions perpétrées contre le personnel éducatif”, a fait savoir le responsable syndical.
Tout en déplorant un “phénomène insolite et sytématique”, Gammmoudi a critiqué le laxisme des autorités à dissuader les auteurs de ces agressions.
Chiffres à l’appui, Gammoudi a par ailleurs mis en garde contre un phénomène qui a atteint des proportions “alarmantes et effroyables”, faisant état de 110 cas d’agressions seulement dans le gouvernorat de la Manouba.
Pour le responsable syndical l’adoption d’une loi pénalisant les atteintes et les agressions contre le corps éducatif est “une nécessité impérieuse” En sa qualité d’autorité de tutelle, le ministère de l’éducation devrait porter plainte contre quiconque ose agresser un membre de la famille éducative, a-t-il plaidé.
Selon Gammoudi, le ministère de l’éducation est appelé à mandater un avocat pour défendre la victime, à offrir la protection nécessaire au sein des établissements éducatifs et à installer des patrouilles de sécurité aux alentours des établissements scolaires.