Le directeur général de la Fédération kényane d’athlétisme (AK) Isaac Mwangi a décidé de quitter son poste le temps de l’enquête, pour avoir été accusé par deux athlètes kényanes de leur avoir demandé un pot-de-vin en 2015 en échange d’une réduction de leur suspension pour dopage.
Le dirigeant a fait cette annonce dans une lettre envoyée à la fédération tout en réaffirmant que les accusations portées à son encontre étaient “sans fondements”. Il cessera d’occuper ses fonctions pendant les trois semaines que devrait durer l’enquête, menée par l’AK.
Le président de la Fédération kényane, Jackson Tuwei, a indiqué qu’elle débuterait le 22 février.
Isaac Mwangi a été accusé la semaine passée par Francisca Koki Manunga (400 m haies) et Joyce Zakari (400 m) d’avoir demandé le 16 octobre 2015 que lui soient versés 2,5 millions de shillings (environ 21.000 euros) en échange de suspensions allégées.
Les deux athlètes avaient été contrôlées positives à un produit masquant interdit lors des Mondiaux d’athlétisme de Pékin en août 2015.
Elles ont, selon leurs affirmations, refusé le marché proposé par Mwangi et, fin novembre 2015, la Fédération kényane les suspendait pour quatre ans. L’Agence mondiale antidopage (AMA) s’était dite “extrêmement troublée” par les révélations de Francisca Koki Manunga et Joyce Zakari.
Le pays a terminé en tête au tableau des médailles des Mondiaux-2015 d’athlétisme à Pékin, pour la première fois de son histoire, avec sept médailles d’or, six d’argent et trois de bronze.