Un sit-in des travailleurs de Petrofac, des employés dans le secteur hôtelier et quelques-uns de la société Sonatrak, a lieu en ce moment même devant le gouvernorat de Sfax en signe de protestation contre l’attentisme du gouverneur de Sfax face aux risques qu’ils encourent de perdre définitivement leurs emplois.
Rappelons que depuis plus d’un mois une vingtaine de diplômés chômeurs occupent la firme pétrolière, causant d’énormes pertes à l’Etat et aux contribuables devant un laxisme du gouverneur qui frôle la complicité dans la destruction du tissu économique dans une ville qui était, il n’y a pas si longtemps la capitale économique du pays.
Il y aurait même des décisions de justice pour évacuer les locaux de nombre de firmes occupées de forces par des travailleurs soutenus par des «bandits» et dont l’exécution est bloquée. Par qui et pourquoi? C’est à se demander si ce n’est pas fait exprès pour faire de la ville de Sfax une ville sinistrée.
D’ailleurs aujourd’hui, aucun investisseur n’est prêt à prendre le risque d’y investir tant les syndicats, les mouvements sociaux incontrôlés et incontrôlables y sévissent, et tant la puissance publique y est absente.
Qu’attendent les autorités publiques pour sévir? L’Etat est-il arrivé à un tel état d’impuissance qu’il n’arrive plus à faire respecter la loi et régner l’ordre?
Sous le sceau du secret, un haut cadre sécuritaire nous a informés qu’au vu des préjudices portés à la chaine de commandement sécuritaire lors du règne de la Troïka, on ne sait plus s’il est encore possible de faire respecter les ordres des officiers par les agents de l’ordre!
Le nouveau ministre de l’Intérieur devrait se prononcer quant à sa capacité à contrôler ses troupes et à appliquer la loi là où cela s’impose.
A.B.A