
«Intervenir de notre propre chef pour “dégager” les sit-ineurs diplômés? Que cela tourne à une bataille entre nous et les habitants de Kerkennah? Que le sang coule pour que les forces de l’ordre libèrent notre lieu de travail? Nous ne sommes pas prêts à revivre les violences de l’année dernière. Par contre, nous bloquerons peut être la circulation des bateaux reliant Sfax à Kerkennah et peut-être que dans ce cas les autorités publiques agiront pour préserver nos droits, nous autres travailleurs!».
Un témoignage édifiant qui prouve à quel point le gouverneur de Sfax, qui agit à ce jour dans l’impunité totale, n’accordant aucune importance à la préservation du tissu économique de sa région est indifférent à son sort.
Pire, il aurait, d’après le même témoin, demandé un peu de temps pour négocier avec la Jabha (Front populaire).
On ne trouve pas de mots pour décrire le niveau de déliquescence de l’Etat à Sfax et illustrer le manfoutisme du premier responsable dans la région dont le positionnement économique se réduit comme peau de chagrin.
Monsieur le chef du gouvernement, le gouverneur de Sfax représenterait-il un enjeu plus important que les intérêts économiques de l’Etat tunisien?
A.B.A




