Le ministre des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, a réitéré, mardi, l’opposition de la Tunisie à toute intervention militaire étrangère en Libye et appelé les pays voisions de la Libye à soutenir le nouveau gouvernement libyen, annoncé dimanche.
« Nous sommes contre toute intervention militaire en Libye, qui n’aboutira aucunement à la résolution de la crise » a-t-il déclaré lors d’un point de presse conjoint avec son homologue irakien, Ibrahim al-Jaafari, organisé au siège du département, soulignant l’attachement de la Tunisie à la sécurité de tous les pays arabes.
Les informations dont nous disposons indiquent qu’il y a des préparatifs dans certains pays occidentaux à des frappes contre des cibles terroristes en Libye, mais pas qu’une frappe militaire est prévue dans un délai proche, a-t-il dit.
Soulignant la spécificité de la situation en Libye, le ministre a mis en exergue la nécessité pour les différentes parties de soutenir la mise en place d’un gouvernement restreint à Tripoli. Un gouvernement qui doit, selon le ministre, agir en seul vis- à-vis de toutes les parties, et être capable de se défendre et d’agir contre le terrorisme.
Le ministre a annoncé que la Tunisie proposera prochainement une date pour accueillir une réunion des pays voisins de la Libye, avec pour ordre du jour « le soutien au nouveau gouvernement libyen présidé par Fayez Al-Sarraj ».
La Tunisie, a dit Khemais Jhinaoui, a décidé une série de mesures préventives en cas d’une intervention militaire en Libye, dont la mise en place d’une commission nationale qui a présenté au chef du gouvernement un plan d’action regroupant tous les appareils de l’Etat et en collaboration avec les organisations onusiennes.