Le vice-président de l’UEFA, Angel Maria Villar, pourrait faire l’objet de sanctions pour sa gestion de la Fédération espagnole de football (RFEF) après que le gouvernement a annoncé jeudi avoir demandé l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre du dirigeant.
Le Conseil supérieur des sports (CDS), organe dépendant du ministère de l’Education et des Sports, a transmis au Tribunal administratif du sport (TAD) espagnol un rapport mettant en lumière un possible traitement de faveur de la Fédération envers le club andalou du Recreativo de Huelva, a fait savoir le CSD dans un communiqué. Selon la presse espagnole, Villar pourrait risquer jusqu’à l’inhabilitation en cas de sanction.
Le quotidien El Pais rapporte que la RFEF est notamment soupçonnée d’avoir fait verser à l’été 2015 un prêt d’environ 200.000 euros au club de Huelva, doyen du football espagnol évoluant en Segunda B (3e division), pour lui permettre de rembourser une dette envers un ancien entraîneur et d’éviter la rétrogradation administrative.
La RFEF aurait également permis au Recreativo de participer à la compétition sans les garanties financières nécessaires.
“Il apparaît que l’attitude de la Fédération a pu occasionner une injustice comparative et une entorse au principe d’égalité entre les clubs, ce qui remettrait en cause l’impartialité des responsables fédéraux”, a écrit dans un communiqué le CSD, dont le président Miguel Cardenal a rang de secrétaire d’Etat aux Sports au sein du gouvernement espagnol.
Ancien joueur de l’Athletic Bilbao et de la sélection espagnole (22 capes), Angel Maria Villar (66 ans) dirige la Fédération espagnole depuis plus d’un quart de siècle et est en conflit ouvert avec Miguel Cardenal depuis plusieurs mois.
Arrivé à la présidence en 1988 et constamment réélu depuis, Villar a annoncé qu’il comptait se représenter à un nouveau mandat cette année. Depuis 1998, le dirigeant est membre du comité exécutif de la Fifa. Il a également rang de vice-président de l’UEFA.
Visé un temps par une procédure de la Commission d’éthique de la Fifa, Villar a écopé d’une simple amende et d’un avertissement en novembre pour ne pas avoir apporté tout son concours à une enquête sur l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022.