Le projet de la « nouvelle Tunisie » repose, principalement, sur l’association de la base militante et des citoyens à la prise de décisions et à la présentation de propositions attenant aux affaires publiques et qui rompent avec le mode politique existant, a déclaré jeudi Mohsen Marzouk.
S’exprimant en conférence de presse à Tunis, il a souligné que ce projet propose à ce que les pouvoirs des dirigeants soient limités dans le temps, réfutant « l’idée d’un projet centré autour des personnes ».
L’organisation de cercles d’écoute et de séances de débat sur tout le territoire s’inscrit, justement, dans le cadre du souci de rétablir la confiance des Tunisiens en l’action politique et en la classe politique, a-t-il soutenu.
L’ancien secrétaire général de Nidaa Tounès a insisté sur l’importance d’un projet national qui représente tous les Tunisiens face à la rupture qui existe, aujourd’hui, a-t-il noté, entre les partis politiques et leur environnement.
Mohsen Marzouk a expliqué que le projet tend à mobiliser un million de participants à la consultation qui sera organisée, en attendant la tenue du congrès constitutif de ce nouveau mouvement qui comportera les mots « projet » et « Horra » dans son appellation. La consultation, selon ses organisateurs, se veut un espace de discussion sur le projet avec la participation du plus grand nombre possible des parties concernées par la reconstruction du projet national moderne. Elle a pour objectif d’élargir la concertation et le débat au niveau national et régional pour l’élaboration d’un projet de charte politique pour cette nouvelle initiative.
La consultation a été lancée le 6 février par un sondage réalisé sur deux jours et qui sera suivi par un autre les 13 et 14 dans les régions, outre le sondage en ligne qui restera ouvert jusqu’au 22 du même mois.
Les résultats sont attendus le 2 mars prochain. Abordant la situation en Libye, Mohsen Marzouk s’est dit confiant en l’attachement des responsables tunisiens à défendre les intérêts de la Tunisie. Il a appelé la communauté internationale à tenir compte des sacrifices de la Tunisie et à considérer les retombées des éventuelles opérations militaires.