Me Imed Ben Halima, avocat de Issam Dardouri, a indiqué avoir déposé une demande de suspension provisoire des procédures de garde à vue de son client, en attendant l’examen d’une demande de récusation qu’il avait présenté, mardi, au président de la Cour d’appel de Tunis.
Dans une déclaration, mercredi, à la TAP, Me Imed Ben Halima a expliqué que la demande de récusation a été déposée dans l’intention de retirer le dossier de l’affaire au juge d’instruction de la 13e chambre, en charge des dossiers du terrorisme.
Et d’ajouter qu’: « un différend oppose le juge d’instruction de la 13e chambre à son client Issam Dardouri ». Ce différend est naît, en octobre dernier, à la suite de la participation de Issam Dardouri à un programme télévisé sur la Wataniya 1 au cours duquel il avait critiqué ce même juge d’instruction, a-t-il précisé.
Selon Imed Ben Halima, le juge d’instruction avait ordonné de prolonger la garde à vue de son client en dépit du fait que l’animateur télé, Nawfel Ouertani, également entendu dans la même affaire, ait démenti tout rapport de Issam Dardouri avec l’enregistrement diffusé lors de son émission sur la chaîne Al- Hiwar Attounsi.
L’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen (OTSC) a dénoncé, dans une déclaration, la décision de placer son président, Issam Dardouri, en « garde à vue pour examen ».
Elle s’est dite « profondément préoccupée » face à de telles pratiques, se déclarant « étonnée » du refus d’acquitter son président, alors que son lieu de travail ainsi que son domicile sont bel et bien connus par les autorités sécuritaires.
Issam Dardouri a été convoqué, samedi dernier, pour enquête et investigation par l’Unité spéciale de lutte antiterroriste relevant de la Garde nationale.
Dans un post sur sa page Facebook, il avait précisé que sa convocation intervient à la suite de son passage dans l’émission « Labès » sur Al-Hiwar Attounsi au cours de laquelle il a commenté une séquence vidéo montrant un terroriste en train de reconstituer une opération de dissimulation d’armes en rapport avec l’attaque terroriste du Bardo.