Une dame qui s’est présentée lundi 8 février 2016 dans une recette des finances pour s’acquitter de ses impôts s’est vue traitée de tous les noms par le receveur qui a argué du blocage du système pour renvoyer toutes les personnes qui avaient pris un ticket et attendaient poliment leur tour pour régler leurs «comptes» avec le fisc.
La dame, qui a protesté, alors qu’il y avait un parterre d’hommes qui ne se sont pas rebiffés face aux invectives du guichetier, a reçu également sa part d’impolitesses de la part du supérieur hiérarchique du monsieur.
Alors qu’elle a clairement signifié que «rien ne marche dans ce pays parce que pour vous il s’agit des deniers de l’Etat et pas des vôtres» (El bled mahich bech tkhaddim ala khater intouma tita3amlou m3a flous eddaoula ka3innou rizk il bilik), l’employé a réagi en lui disant avec énormément de mépris: «Le pays marchera peut-être avec des femmes telles que vous» (El bled ataw Tkhaddima ennssa illi kifek).
Là où cet employé, indigne et irrespectueux, s’est trompé, c’est qu’effectivement les Tunisiennes sont capables de sauver le pays, car elles sont plus combattives, plus passionnées, plus engagées et plus soucieuses du respect de la loi.
La preuve? Alors que la gente masculine subissait passive les dépassements d’un fonctionnaire complètement hors contrôle, son incorrection et l’indifférence de son supérieur, c’est une femme qui a réagi. Parce que l’exercice de la citoyenneté, c’est aussi celui de défendre ses droits là où il le faut, quand il le faut et en haussant le si besoin est.
Cet incident a été relaté par un témoin choqué par ce qui a eu lieu dans une recette censée être un endroit respectable, où les contribuables devraient être estimés et dont le rôle est de servir les intérêts –caisses- de l’Etat.
A.B.A