“Les forces de sécurité et de l’armée sont tout à fait prêtes à protéger les frontières de la Tunisie en cas d’une éventuelle frappe militaire en Libye”, a affirmé le président du Centre tunisien pour les études de la sécurité globale, Mokhtar Ben Nasr.
Dans une déclaration lundi à l’agence TAP, il a ajouté que les opérations blanches menées dans les hôpitaux du sud de la Tunisie s’inscrivent dans le cadre des préparatifs engagés en prévision d’une éventuelle action militaire en Libye.
“Les mises en garde du président de la république traduisent le degré de préoccupation de la Tunisie face à une imminente intervention militaire en Libye”, a-t-il dit.
Ben Nasr a également mis en garde contre la dégradation de la situation en Libye qui pourrait avoir un impact direct sur la sécurité et la stabilité de la Tunisie.
Il a appelé à la plus grande vigilance dans la mesure où des éléments terroristes pourraient profiter de la fragilité de la situation pour mener des attaques terroristes dans le pays.
« Les terroristes peuvent s’infiltrer au milieu des civils libyens qui vont affluer en masse vers la Tunisie en cas d’une frappe militaire en Libye » a-t-il averti.
Les autorités tunisiennes avaient fait état de leur préoccupation face à une éventuelle intervention militaire en Libye.
« Les pays qui envisagent une intervention militaire en Libye doivent prendre en considération les intérêts des pays voisins dont en premier lieu la Tunisie et se concerter avec nous », avait déclaré le président de la République, Béji Caid Essebsi.
En déplacement dans la zone militaire fermée au sud du pays à la frontière tuniso-libyenne, le ministre de la défense nationale, Farhat Hochani, avait assuré que la Tunisie n’apportera aucune aide militaire à l’alliance internationale contre Daech en Libye.
Il a aussi souligné l’existence de plusieurs scénarios pour une intervention militaire dans ce pays voisin.