Le président de la Confédération Africaine de Footbal (CAF) et président de la FIFA par intérim, Issa Hayatou, a indiqué qu’il va étudier la possibilité de se représenter à la tête de la CAF en fonction de son état de santé.
Le dirigeant de l’instance continentale dont le mandat expire en 2017 a affirmé dans un entretien au journal l’Equipe que “si elle (santé) rentre dans l’ordre et si j’ai la confiance de mes collègues, je vais me représenter”.
Issa Hayatou s’est dit par ailleurs fier d’avoir “dirigé, même un jour, la FIFA”. “Ce ne sont que des européens qui ont dirigé depuis sa création la FIFA.
Car Havelange est brésilien mais aussi belge (son père est né en Belgique)”, a relevé Hayatou, affirmant toutefois qu’il n’est pas contre le fait que des Européens dirigent la FIFA, “mais de là à interdire aux autres le droit de le faire”… Concernant sa gestion de la FIFA, le président de la CAF a indiqué qu’il a pris “la machine en main pour pallier une carence”.
“J’ai géré la FIFA tout en me sachant intérimaire. Ca ne veut pas dire que je me tourne les pouces depuis le 8 octobre. Je gère tous les problèmes. La commission des réformes a siégé, j’ai convoqué deux fois le comité exécutif..Mais je ne sais d’ailleurs si je présiderai le congrès le 26 février”, a-t-il souligné.
Il a précisé à ce propos si “Blatter est blanchi en appel, c’est lui qui le fera, sinon ce sera moi. Et c’est une grosse responsabilité devant 209 associations et trois fois plus de journalistes”.
Sur les préférences du continent pour le prochain président de la FIFA, Hayatou a indiqué que la confédération africaine est libre de “supporter qui on veut”.
“Nous avons le plus de voix (54) et, surtout, on peut faire assez facilement l’unanimité, contrairement aux autres. On peut perdre deux ou trois voix mais en canalisant, disons 51 ou 52 vois sans qu’il y ait de problème. D’autres continents seront plus divisés.
.Même l’Europe, j’attends de voir”, a précisé Hayatou. La Confédération africaine a débuté vendredi midi à Kigali une réunion où elle pourrait décider qui des cinq candidats à la présidence de la Fifa elle soutiendra.
Un éventuel choix de la confédération africaine pourrait s’avérer décisif sur l’issue de l’élection du successeur de Joseph Blatter le 26 février à Zurich.
L’importance de l’événement et du rôle crucial de l’Afrique, est confirmée par la présence de quatre des cinq candidats à la présidence de la Fifa ont fait le déplacement dans la capitale rwandaise, qui accueille actuellement le Championnat d’Afrique des nations (CHAN):
le Cheikh Salman Bin Ebrahim Al Khalifa (Bahrein), président de la Confédération asiatique (AFC), le Suisse Gianni Infantino, N.2 de l’UEFA, le Sud-Africain Tokyo Sexwale et le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la Fifa. Seul le Prince jordanien Ali n’a pas annoncé sa venue.