La lutte contre la violence à l’égard de la femme et l’égalité entre les genres dans tous les domaines, notamment, en matière d’héritage et de prise de décision, constituent les deux actions prioritaires de l’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) au cours de la prochaine période.
La présidente de l’association, Monia Ben Jemai, a souligné, lors d’une conférence de presse, tenue mercredi à Tunis, que toutes les forces démocratiques engagées dans la défense des droits de l’Homme et des libertés individuelles seront mobilisées pour défendre la cause de la femme.
Elle a, par ailleurs, fait savoir que la revendication de l’égalité dans l’héritage repose sur une approche économique, qui n’a aucun lien avec les références religieuses.
Ben Jemai a, dans ce contexte, souligné que l’ATFD s’emploiera à harmoniser les lois civiles et pénales avec la constitution et les conventions internationales, notamment, à travers l’amendement du code de statut personnel.
L’association, a-t-elle dit, a appelé le gouvernement à accélérer l’approbation des accords relatifs à la protection de la maternité et des femmes de ménages et la publication de la loi cadre sur la lutte contre les violences faites aux femmes.
Elle a, par ailleurs, souligné, la nécessité de consacrer le principe d’équité dans la loi, d’adopter l’approche du genre dans l’élaboration du budget de l’Etat et d’associer les composantes de la société civile à la mise en place des politiques nationales.
Pour sa part, Moufida Missaoui, chargée de communication à l’ATFD, a indiqué qu’un programme ciblant les journalistes sera mis en place afin de lutter contre la normalisation de la violence faite aux femmes.