Le secrétaire général du parti Al-Massar Samir Bettaib a qualifié, dimanche, lors d’une réunion à Djerba de “solutions palliatives”, les mesures adoptées par le gouvernement en faveur des zones marginalisées.
“Il s’agit de mesures qui ne sont pas à la hauteur des problèmes auxquels fait face le pays aujourd’hui. Ce sont des problèmes qui nécessitent des solutions permanentes”, a-t-il dit.
“Nous demandons qu’un état d’urgence social soit décrété accompagné d’une mobilisation générale et de l’adoption d’un plan national en faveur des délégations ayant un indicateur de développement en dessous de 0,5%”, a-t-il dit.
Il a aussi recommandé la mise en place d’un fonds de discrimination positive financé par un emprunt national auquel participent l’ensemble des Tunisiens et notamment les hommes d’affaires.
“Le financement de ce fonds devrait bénéficier aussi de la différence enregistrée suite à la régression du prix du pétrole”, a-t-il encore dit, soulignant la possibilité de transformer ce fonds ultérieurement en une banque pour le financement des régions.
Evoquant les attaques du président de la république contre la gauche tunisienne, Bettaieb a estimé qu’il est inadmissible “d’injurier l’opposition” dans des médias étrangers, appelant le président de la République à faire appel à la justice “au cas où il disposerait de dossiers qui montrent l’implication du front populaire dans des actes de violences”, a-t-il encore dit.
“Le Front populaire n’a pas été l’instigateur des mouvements de protestation qui ont été spontanés, légitimes et la conséquence d’une situation sociale explosive”, a-t-il estimé.