Hatem Missaoui (Entraîneur de la sélection tunisienne) : “J’assume pleinement mes choix tactiques pour le match d’aujourd’hui et après l’élimination en quart de finale du CHAN 2016. La facteur physique a influé négativement sur la forme des joueurs.
Malgré l’avantage pris en première mi-temps, le rendement des joueurs a baissé considérablement en seconde mi-temps, ce qui a dicté des changements avec l’alignement de trois joueurs dans l’axe de la défense pour atténuer le danger des attaquants maliens.
Les joueurs m’ont indiqué à la pause qu’ils avaient accusé le coup physiquement et étaient incapables de gérer le match, ce qui m’a obligé à faire des changements controversés.
Les facteurs de l’altitude et de la chaleur ainsi que le rythme des rencontres sont la cause de cette baisse de forme des joueurs. Notre participation en championnat d’Afrique a été modeste mais elle a permis de voir émerger des joueurs capables de renforcer la sélection A.
Les joueurs ont essayé d’aller le plus loin possible malgré les nombreuses absences, mais ils ont fait preuve de grande motivation pour donner le meilleur d’eux mêmes. Mais la malchance et la forme nous ont coûté l’élimination de façon prématurée. J’espère qu’on tirera les leçons de cette participation”.
Zied Boughattas (défenseur du onze national): “La fatigue a été à l’origine de cette prestation en demi-teinte face à une très bonne équipe malienne. Nous n’avons pas su préserver notre avantage pris en première mi-temps et nous nous somme repliés en arrière pour des raisons tactiques dont il importe peu de les analyser en détail.
L’adversaire a su égaliser sur un penalty avant de faire la différence sur un contre rapide, mais nous étions proches de l’égalisation. Cependant, la débauche d’énergie nous a fait perdre notre concentration dans les minutes cruciales de la rencontre”.
Hamza Mathlouthi (défenseur de la sélection nationale): “Nous n’avons pas lésiné sur nos efforts pour réaliser un résultat positif et atteindre le dernier carré, mais nous avons ressenti de la fatigue, pour des raisons multiples, dont la cadence des rencontres en Ligue 1 avant d’arriver au Rwanda ainsi que le rythme élevé en championnat d’Afrique en une courte période. L’équipe s’est ressentie également de l’altitude et de la chaleur.
La plupart des joueurs ont eu des problème de respiration, ce qui explique notre repli en défense, un facteur bien exploité par l’adversaire qui a pu faire ensuite la différence”.
Rami Jeridi (gardien de la sélection tunisienne): “La rencontre face au Mali était à notre portée et nous étions capables de l’emporter, mais plusieurs facteurs nous ont coûté la qualification pour les demi-finales malgré l’avantage pris au terme de la première mi-temps.
Je crois que la fatigue a été le principal facteur de notre défaite et explique cette baisse de forme, résultat de l’altitude et de la chaleur. J’espère qu’on retiendra les leçons de cette participation modeste en championnat d’Afrique”.
Jebril Dramé (entraîneur de la sélection du Mali): “Nous avons bien étudié la sélection tunisienne et nous étions bien conscients que le facteur physique jouera en notre faveur.
Après avoir encaissé le but, nous avons pressé la sélection tunisienne qui nous a aidé en se repliant en défense à un moment précoce de la rencontre.
Nous avons opposé à l’expérience du onze tunisien la vivacité de nos jeunes joueurs qui ont réussi à remporter une victoire méritée face à un adversaire qui force le respect d’autant que le championnat de Tunisie est classé comme le meilleur sur le continent. Mais la vérité du terrain est différente, car seuls l’abnégation et les efforts font la différence.
Nous avons réussi à atteindre les demi-finales en convainquant et en alliant manière et résultats. J’espère qu’on continuera sur cette dynamique d’autant que les quatre équipes encore en course sont de grande valeur. La Côte d’Ivoire, notre prochain adversaire, est une grande équipe et nous devons faire preuve du même esprit combatif pour assurer les conditions d’un nouveau succès”.
Mamadou Coulibaly (attaquant du onze malien): “Nous savions que le onze tunisien compte l’expérience des grandes échéances continentales, étant donné la tradition des clubs tunisien dans les compétitions africaines.
Malgré l’avantage de la sélection tunisienne nous n’avons pas baissé les bras et les jeunes joueurs maliens ont fait preuve d’une force de caractère pour égaliser avant de faire la différence, après avoir imposé une domination totale dès la 20 minute.
Il était évident que cette domination devait se concrétiser par des buts et nous avons ainsi atteint le principal objectif de notre participation en atteignant les demi-finales. Mais nous allons oeuvrer à aller le plus loin possible en essayant de franchir jeudi l’écueil de la Côte d’Ivoire”.