Plusieurs syndicats sécuritaires ont signé jeudi avec la présidence du gouvernement, un accord-cadre relatif à l’amélioration de la situation sociale et matérielle de leurs affiliés.
Le porte-parole du syndicat des employés de la direction générale des unités d’intervention, Mehdi Beschaouch, a déclaré vendredi à l’Agence TAP que dans son volet matériel, l’accord porte sur la majoration des primes générales et spéciales à l’instar de la prime du désert, des frontières et des frontières avancées.
L’accord qui entrera en vigueur en juillet 2016 s’étale sur 4 ans, a-t-il dit, relevant que le syndicat s’engage à défendre les droits de ses affiliés, tout en tenant compte de la situation économique du pays. Le document prévoit la création d’un hôpital universitaire des forces de sécurité intérieure et d’un régime d’assurance maladie collective.
Le syndicaliste a également précisé que l’accord englobe tous les corps sécuritaires (police, Garde nationale, protection civile et agents pénitentiaires). A noter que le syndicat national des forces de sécurité intérieure n’a pas assisté à la cérémonie de signature de l’accord.
Joint par la TAP, son porte-parole Chokri Hamada a affirmé que le syndicat rejette cet accord-cadre. Le gouvernement, a-t-il dit, s’est rétracté après avoir promis d’améliorer la situation matérielle des sécuritaires.
La présidence du gouvernement a exclu des négociations le syndicat qui compte 42 mille adhérents, en imposant sa proposition.
Chokri Hamada a réaffirmé l’attachement du syndicat à ses revendications, affirmant qu’il poursuivra son sit-in à la Kasbah jusqu’à satisfaction de ses demandes.
Plus de deux mille agents de sécurité, tout corps confondu, se sont rassemblés lundi devant le palais de Carthage pour réclamer l’application des accords signés entre leur syndicat et le gouvernement. Ils ont rejeté la proposition consistant en l’élévation graduelle des salaires.
Le président de la République Béji Caid Essebsi avait promis, lors de sa rencontre avec des représentants du bureau exécutif du syndicat d’examiner le dossier avec le chef du gouvernement.