Le syndicat général de la culture relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a reporté la grève générale sectorielle, prévue le 26 janvier 2016, au jeudi 4 février prochain, informe un communiqué du syndicat publié lundi.
La grève sectorielle a été reportée suite à “la séance de négociations ayant réuni le secrétaire général adjoint de l’UGTT Hfaiedh Hfaiedh et les membres du bureau exécutif du syndical général de la culture avec la ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine et un représentant de la présidence du gouvernement qui ont fait part de leur volonté d’arriver à un compromis d’ici une semaine, afin de répondre aux principales revendications des différents acteurs du secteur culturel” ajoute la même source.
Cela dit, précise le communiqué, la décision d’adopter un horaire administratif en vertu du décret n°1710 de l’année 2012 en date du 14 septembre 2012 a été maintenue.
Contacté par l’agence TAP, le secrétaire général du syndicat général de la culture Meftah Wannassi a tenu à préciser que “la séance de négociation entamée depuis vendredi dernier jusqu’à aujourd’hui lundi ne répond pas aux principes d’une séance de réconciliation à la lumière de l’absence de représentants des ministères des finances et des affaires sociales” selon ses propos.
En attendant “la réunion de réconciliation prévue le 2 février, le bureau exécutif est prêt à toute forme de militantisme pour la mise en oeuvre des accords convenus afin de protéger les droits de toutes les parties prenantes dans le secteur culturel” a-t-il mentionné.
Il est à rappeler que la commission sectorielle de la culture avait menacé le 12 janvier dernier d’une grève générale le 26 janvier 2016 et d’adopter à compter de cette date un horaire administratif en vertu du décret n°1710 de l’année 2012 au cas “où les accords convenus avec les parties concernées ne soient pas appliqués avant cette date” .
Les revendications portent essentiellement sur la publication de statuts spécifiques à certains agents travaillant dans le ministère de la culture (personnels des bibliothèques publiques, du ministère de la culture, des conservateurs du patrimoine et des animateurs culturels).
Il s’agit également de l’activation du décret-loi 121 en date de 2012 relatif aux institutions publiques d’action culturelle, la restructuration de la bibliothèque nationale, du secteur du patrimoine ainsi que la révision des statuts spécifiques des conservateurs du patrimoine et du personnel de l’agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle.
Les revendications portent par ailleurs sur l’intégration des agents travaillant dans le secteur de l’animation dans le corps des animateurs culturels ainsi que sur le paiement et la régularisation de la situation des agents titre 2 de l’Institut National du Patrimoine (INP).