Les autorités ont annoncé, lundi, l’allègement du couvre-feu nocturne en vigueur dans le pays, qui sera désormais de 22H00 à 5H00.
Cette décision intervient, selon le ministère de l’intérieur, suite à “l’amélioration relative de la situation sécuritaire”.
Sur le terrain, des manifestations ont eu lieu, dans le calme, dans plusieurs régions du pays, ont rapporté les correspondants régionaux de la TAP.
A Sidi Bouzid, Mezouna et Rgueb, des jeunes sans emploi, notamment des diplômés de l’enseignement supérieur, ont manifesté pour revendiquer le droit à l’emploi.
Le bureau régional de l’Union des diplômés sans emploi a appelé, dans un communiqué, le gouvernement et les autorités régionales à ouvrir des concours régionaux pour employer les diplômés de l’enseignement supérieur en chômage.
Dans le gouvernorat de Béjà, des jeunes chômeurs se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat, alors qu’un sit-in était organisé au siège de la délégation de Thibar.
Un retour au calme était également observé dans le gouvernement de Gabès. “La situation est en amélioration”, a indiqué à la TAP un responsble de la Garde nationale dans le gouvernorat.
Trois personnes ont cependant été arrêtées dans la localité de La nouvelle Matmata, a précisé la même source, “où des jeunes ont incendié des pneus”.
Selon un bilan de la Garde Nationale, Quelque 1105 individus ont été appréhendés et 114 blessés enregistrés dans le rang des forces de l’ordre depuis le déclechement des protestations dimanche 17 janvier.
Au niveau politique, une réunion du Conseil de sécurité nationale, présidée ce matin au Palais de Carthage par le chef de l’Etat Béji Caid Essebsi, s’est penchée sur la situation sécuritaire dans le pays.
Aucune information n’a cependant été communiquée sur les délibérations de la réunion.
Dans le même temps, plus de deux mille agents de la sécurité manifestaient devant le palais de Carthage pour réclamer l’application des accords signés avec le gouvernement le 31 août 2015 concernant l’amélioration des conditions professionnelles, sociales et matérielles.
“Si nous ne sommes pas entendus par les autorités de tutelle, nous serons contraints à l’escalade”, a lancé le porte-parole officiel du syndicat national des forces de sécurité intérieure Chokri Hamada.
Un couvre-feu nocturne de 20H00 à 05H00 avait été instauré sur tout le territoire, vendredi dernier, suite à des actes de violence et de pillage sur fond de protestations sociales pour l’emploi et le développement, inédites depuis 2011.