L’ancien président provisoire de la République, Moncef Marzouki, rend responsable l’ancien régime de la situation «très critique» dans laquelle se trouve la Tunisie, qui vit depuis une semaine au rythme de protestations sociales sans précédent depuis 2011.
«La situation est très critique», a-t-il affirmé lors d’une rencontre organisée vendredi soir à Paris par l’association «Tounes Al-Irada» (Tunisie de la Volonté).
Pour l’ex-président, le retour de l’ancien régime est responsable de cette situation. «Le retour des anciens de Ben Ali et des corrompus est responsable de la situation dans laquelle se trouve la Tunisie», a-t-il dit.
«Les anciens sont le problème», a-t-il insisté, estimant que « la grande majorité des Tunisiens veut changer de régime, de cap».
Pour l’ex-président, seul le dialogue est en mesure de sortir le pays de la situation dans laquelle il se trouve. «Il est nécessaire de couper avec l’ancien régime à travers des moyens démocratiques», a déclaré Marzouki, proposant la création d’un front contre l’ancien régime.
«Je ne tiens pas à les exclure (les anciens)», a-t-il tempéré, affirmant que «la Tunisie a le droit de changer et on ne peut pas rester sous la menace de ces gens».
«De toute façon, le pays sera ingérable si on ne fait pas quelque chose pour changer de régime politique», a-t-il prévenu, estimant qu’il est temps de « changer de régime politique».
Beau discours populiste. Mais rien d’étonnant puisque ce monsieur refuse d’assumer la responsabilité de la Troïka pendant plus de deux ans, période pendant laquelle l’économie du pays a été laminée. Signe qui ne trompe pas: les Tunisiens n’ont pas voulu leur accorder leur préférence dans les législatives de 2014. Pire, le parti de Marzouki a pratiquement disparu de l’Assemblée.
Alors monsieur Marzouki, un peu de décence!