La situation sécuritaire est en nette amélioration, a assuré le ministre de l’Intérieur Hedi
Majdoub.
Depuis le déclenchement des protestations, l’institution sécuritaire, a tenu à intervenir dans le respect des principes de la République, a-t-il dit.
Le ministre a déclaré samedi à l’Agence TAP que si le droit de manifester est garanti par la Constitution, les atteintes aux biens publics et aux sites vitaux constitue une ligne rouge à ne pas franchir.
Il a mis en garde contre les actes de pillage et de vandalisme « qui ont pour but de déformer les mouvements pacifiques et de les sortir de leur contexte ».
Sur la non intervention de la police dans certaines zones, la cité Ettadhamen en l’occurrence, déplorée par certains citoyens, Hedi Majdoub a évoqué le nombre réduit de sécuritaires (1 à deux agents) qui, généralement, attendent l’arrivée des renforts pour pouvoir intervenir convenablement.
D’importants dégâts ont été enregistrés dans les rangs des sécuritaires et les postes de police. Jusqu’à la nuit de vendredi à samedi, 26 moyens de transports appartenant à des sécuritaires ont été endommagés, 9 postes de polices saccagés, deux sièges envahis par les casseurs et 8 autres évacués, selon le ministre.
Le département poursuivra en justice toute personne impliquée dans ces actes ciblant ses sièges et ses agents, a-t-il dit en substance.
Le couvre-feu décrété à partir de vendredi sur tout le territoire se poursuivra jusqu’à l’amélioration de la situation sécuritaire, a-t-il relevé.
Abordant les mouvements de protestation décidés par les syndicats sécuritaires, le ministre a indiqué que les négociations entre les deux parties se poursuivent. Une réunion a eu lieu récemment avec les représentants des sécuritaires.
Pour rappel, les syndicats sécuritaires ont décidé l’organisation le 26 janvier en cours d’un grand rassemblement de protestation à la Kasbah. Hedi Majdoub a insisté sur la cohésion de tout le corps sécuritaire et de sa permanente disposition à défendre le pays.
Le chargé de l’information au ministère de l’Intérieur a indiqué que 423 individus ont été arrêtés pour actes de violence et pillage dans tout le territoire,depuis le déclenchement des protestations sociales.
Il a ajouté que 84 autres personnes ont été interpellées pour avoir transgressé les dispositions du couvre-feu. Le nombre de blessés enregistrés parmi les forces sécuritaires (Police, Garde nationale et Protection civile) a atteint 109 et ce depuis le déclenchement des manifestations qui ont été accompagnées de plusieurs actes de violence et de
pillage.