Le ministère de la femme, de l’enfance et de la famille vient de soumettre à l’approbation du gouvernement le projet de loi réglementant les crèches et jardins d’enfants, a annoncé, vendredi, la chargée de mission au ministère, Samia Daoula.
S’exprimant en marge d’un point de presse tenu à Tunis, Daoula a indiqué que ce projet de loi s’inscrit dans la volonté d’harmoniser la législation nationale avec les dispositions de l’article 47 de la constitution et la convention internationale des droits de l’enfant.
Le dit projet, a-t-elle ajouté, tend également à faire face à la prolifération anarchique de ces établissements, à protéger les enfants contre toutes les formes de violence et à garantir l’égalité des chances en matière de protection des enfants.
Il s’agit, également, d’inscrire des mesures répressives à l’encontre des contrevenants, de trouver une formule pour réglementer le secteur et de fixer les conditions requises pour créer une crèche ou un jardin d’enfants.
Samia Douala a, par ailleurs, fait savoir qu’un nouveau cahier des charges relatif aux crèches et jardins d’enfants a été élaboré, parallèlement à ce projet de loi, et ce, afin d’encadrer davantage le secteur et de garantir une croissance psychologique, mentale et sociale saine chez l’enfant.
Le directeur chargé de l’animation socio-éducative et des loisirs au ministère, Lotfi Belazi a indiqué, pour sa part, que son département a mis en place un plan d’action tripartite d’aide à l’investissement public dans ce secteur.
Ce plan, a-t-il dit, vise principalement à reconsidérer les jardins d’enfants municipaux et à créer de tels espaces au sein des établissements de la petite enfance relevant du ministère.
D’un coût de 15 millions de dinars, ce projet, a-t-il dit permettra de rouvrir 29 jardins d’enfants municipaux répartis sur 12 régions et de créer 52 autres au sein des établissements de la petite enfance.
Il a, par ailleurs, appelé à la nécessité d’améliorer la qualité des services des crèches et jardins d’enfants, appelant à porter à 52% le pourcentage des enfants âgés de moins de 5 ans fréquentant ces établissements et ce lors de l’élaboration du prochain plan de développement 2016/2020.