La rage a causé le décès de six personnes en novembre 2015, dont la plupart d’entre eux étaient des enfants qui ont été attaqués par des chiens errants ou ayant des propriétaires mais non vaccinés, a fait savoir le ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche Saad Seddik.
Présidant, vendredi, à Tunis, une journée d’information et de sensibilisation sur la rage, il a souligné que « cette maladie constitue toujours une menace pour la vie du tunisien et fait subir annuellement des pertes à l’Etat en raison des atteintes enregistrées parmi le cheptel (30% des atteintes) et compte tenu de la hausse du coût du traitement préventif administré, lequel s’élève à plus de 4 millions de dinars ».
Le ministre a rappelé les efforts déployés par son département pour limiter les atteintes par cette maladie dans le cadre du programme national de lutte contre la rage, qui a permis de maîtriser la moyenne des atteintes annuelles, la stabilisant à 400 cas.
Seddik a mis l’accent sur l’importance du contrôle sanitaire vétérinaire et son rôle en matière de prévention des maladies. Il a indiqué, dans ce contexte, que le ministère a alloué près de 11 millions de dinars par an aux vaccins afin de protéger le cheptel.
Des campagnes de vaccination gratuites ont ainsi été programmées et ont compris cinq maladies épidémiologiques dont la rage, outre le recours aux ressources humaines et moyens logistiques nécessaires.
Le ministre des affaires locales Youssef Chahed, a appelé à une coordination continue entre les différents intervenants dans la lutte contre la rage, outre l’intensification des sessions de formation au profit des agents chargés de l’abattage des chiens.
Il a estimé que l’éradication de ce fléau nécessite la conjugaison des efforts et une meilleure prise de conscience du citoyen quant à la nécessite de protéger son environnement.
IL s’agit, également, pour les municipalités de traiter le problème des décharges anarchiques en plus de la poursuite des campagnes de vaccination des chiens et le développement des mécanismes à même d’éradiquer la rage.