L’ancien président provisoire de la République Moncef Marzouki a appelé vendredi à « des alternatives de l’intérieur du système démocratique » pour sortir de la crise sociale qui secoue la Tunisie depuis plusieurs jours où un couvre-feu nocturne a été instauré sur tout le territoire.
« Des alternatives doivent être proposées maintenant, et de l’intérieur du système démocratique », a-t-il insisté lors d’un entretien à la chaîne « Sharq-TV » diffusé sur « Le système démocratique, c’est le retour aux élections », a-t-dit, rappelant avoir proposé une initiative qui consiste à rassembler de nouveau la classe politique en fonction des résultats obtenus.
Livrant son analyse de la situation, il a pointé une gauche « éradicatrice », qui a joué un rôle dans l’accession de Béji Caid Essebsi au pouvoir, et un clan de l’ancien parti de ce dernier, en allusion au Rassemblement Constitutionnel démocratique dissous.
Ces deux parties, a-t-il estimé, « veulent orienter ces protestations on ne sait où », réaffirmant son rejet « catégoriquement » de toute alternative en dehors du système démocratique.
Moncef Marzouki, battu par Caid Essebsi au second tour de l’élection présidentielle de 2014, avait annoncé en décembre dernier le lancement d’un nouveau parti, « Harak Tounes Al Irada » (Mouvance de la Tunisie de la Volonté).