Le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé, jeudi, le gouvernement à trouver des solutions urgentes et efficaces, en plus de celles prises mercredi soir, pour résoudre rapidement les problèmes du chômage et du développement dans les régions défavorisées.
L’UGTT a, aussi, appelé, dans un communiqué, à l’ouverture de débats constructifs et sérieux pour connaître les préoccupations des habitants de Kasserine et d’autres régions intérieures marginalisées, soulignant l’importance de la participation effective des composantes de la société civile à la recherche de solutions immédiates, à moyen et à long termes selon les spécificités de chaque région.
Le bureau exécutif de l’UGTT a incité les jeunes manifestants à exprimer leur indignation de manière pacifique et civilisée loin de toutes formes de violence afin de ne pas porter préjudice aux biens publics et de ne pas perturber les activités administratives et commerciales.
Dans ce contexte, il a mis en garde contre les tentatives de groupes terroristes et malfaiteurs de s’infiltrer dans les manifestations pour transformer les protestations en actes de violence, de pillage et même de meurtre en semant les troubles et l’anarchie. L’UGTT a exprimé son entière solidarité avec les centaines de manifestants marginalisés et sans emploi qualifiant leurs revendications de “légitimes”.
A cette occasion, l’organisation syndicale a souligné son engagement à contribuer à ces efforts à travers la réalisation de projets alternatifs, proposés auparavant aux gouvernements précédents, appelant toutes les parties à assumer leurs responsabilités pour faire sortir le pays de la crise et éviter le chaos.
L’UGTT a rappelé qu’elle avait mis en garde contre le développement des mouvements de protestation en raison de la poursuite de la politique de marginalisation des régions intérieures notamment frontalières et de l’absence de solutions pour le chômage des jeunes.
A noter que la région de Kasserine connaît depuis le 17 janvier en cours plusieurs mouvements de manifestations notamment après le décès d’un jeune sans emploi (Ridha Yahyaoui) qui a tenté de se suicider en signe de protestation contre la suppression de son nom de la liste des nouvelles recrues ce qui a provoqué des affrontements entre les citoyens et les forces de l’ordre et l’annonce mardi soir de l’Etat d’urgence dans la région.