Tunisie : Un grand rassemblement à l’avenue Habib Bourguiba

aveunu-habib-gorguibaUn grand rassemblement a été organisé mercredi après midi à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis devant le siège du ministère de l’intérieur pour revendiquer le droit à l’emploi.

Des partisans de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), de l’Union des diplômés chômeurs (UDC) et des représentants de partis politiques et de la société civile ont participé à ce mouvement de protestation dont le point de départ a été à la place Mohamed Ali à Tunis devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail.

Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au gouvernement et aux partis d’Ennahdha et de Nidaa Tounes. Ils ont appelé à la chute du régime dénonçant la prolifération de la corruption.

Le gouvernement actuel a deux solutions. Soit il trouve des solutions urgentes et efficaces au problème du chômage, soit il quitte le pouvoir, a averti Wael Naouar, secrétaire général de l’UGET dans une déclaration à l’agence TAP.

Au milieu d’une grande foule en colère, Ahmed Sassi, chargé de l’information à l’UDC, a indiqué à l’agence TAP, que les mouvements de protestation observés depuis des mois dans plusieurs régions du pays démontrent l’insatisfaction des Tunisiens notamment les chômeurs.

Le pays compte aujourd’hui près de 800 mille chômeurs dont 36% sont des diplômés du supérieur et aucun gouvernement, parmi tous ceux qui se sont succédé au pouvoir depuis le 14 janvier, n’a trouvé de solutions efficaces et urgentes au problème du chômage, a-t-il ajouté.

C’est vraiment une catastrophe pour l’économie nationale. Nous sommes retournés à la case départ. Soit à la période d’avant le 17 décembre 2010, a-t-il estimé.

L’intervenant a fait remarquer que ce mouvement de protestation a été décidé en accord entre l’UGET et l’UDC représentées dans les différentes régions du pays pour revendiquer le droit à l’emploi et dénoncer la corruption et la malversation.

Après cinq ans de la révolution, un autre jeune chômeur s’est suicidé à Kasserine et le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter alors qu’aucune mesure n’a été prise jusqu’à présent pour promouvoir le développement dans les régions intérieures et créer des postes d’emploi, a-t-il regretté.

Nous refusons d’émigrer, de nous lancer dans les bras des réseaux terroristes et de la contrebande et nous rejetons toute forme de corruption. Nous voulons des emplois dignes dans notre pays pour contribuer à son développement et à son essor économique, a-t-il clamé.

A noter que le mouvement de protestation de l’UGET et de l’UDC s’est heurté avec le sit-in hebdomadaire du Front populaire observé chaque mercredi devant le siège du ministère de l’intérieur à Tunis pour revendiquer la vérité sur les assassinats politiques de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.