Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), une association de droit français fondée en 1996 à Paris, a mis en garde le gouvernement, dans un communiqué rendu public mercredi, contre les ”graves conséquences” de l’extension des mobilisations dans la région de Kasserine, théâtre d’affrontements depuis dimanche entre manifestants pour le droit au travail et forces de l’ordre.
Exprimant sa solidarité avec la population de la région, l’association a appelé à l’ouverture d’une “enquête sérieuse sur les manipulations de la liste proposée et des sanctions contre les tricheurs”.
L’annonce de la liste de candidats retenus dans un concours professionnel avait été à l’origine des protestations, marquées par le décès, samedi, du jeune Ridha Yahyaoui par électrocution en escaladant un poteau électrique alors qu’il participait à un rassemblement de protestation des sans- emploi.
L’association a également pointé un “laxisme dans la mise en place des projets de développement” et critiqué “une absence de vision stratégique pour l’emploi et la lutte contre la corruption”.
“Laisser les jeunes en proie au désespoir cinq ans après la Révolution de la jeunesse, ne fera que nourrir la tension, une aubaine pour les mouvements terroristes”, a estimé l’association.
Des affrontements se poursuivaient mercredi dans la ville de Kasserine et d’autres localités du gouvernorat, au lendemain de l’instauration d’un couvre-feu dans la ville de Kasserine.