« Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) est profondément préoccupé par la poursuite en justice des journalistes sur la base de la Loi anti-terroriste », a indiqué, mardi, le président du Syndicat Néji Bghouri.
« Ces pratiques s’inscrivent dans le cadre de la restriction de la liberté d’expression et de l’intimidation des journalistes », a-t-il averti à l’issue d’une rencontre entre les membres du bureau exécutif du SNJT et le chef du gouvernent Habib Essid.
A cet égard, il a déclaré avoir rappelé au chef du gouvernement que l’examen des erreurs professionnelles relève de la seule compétence des Instances professionnelles et de régulation, ce qui explique, a-t-il précisé, l’opposition du SNJT à la comparution des journalistes devant la justice en dehors du décret-loi n°115.
Selon Bghouri, les membres du bureau exécutif du SNJT ont, également, évoqué avec Habib Essid le retard pris dans l’octroi de la carte de journaliste professionnel. A ce propos, il a expliqué que ce retard s’explique par le fait que le président de la commission en charge de l’octroi de cette carte exerce encore sa fonction en tant que magistrat.
Sur un autre plan, Bghouri a indiqué avoir demandé au chef du gouvernement de hâter l’entrée en service de la commission en charge du suivi du dossier des journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, enlevés en Libye depuis plus d’un an, l’objectif étant d’éviter toute tentative d’instrumentalisation de ce dossier.
D’après le président du SNJT, les membres du bureau exécutif ont, aussi, évoqué avec Essid plusieurs autres questions dont le Fonds de soutien aux journalistes, le projet de logement destiné aux journalistes et la nomination d’un nouveau responsable à la tête de la Télévision tunisienne.