Le président du bureau de Tunis de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme «FIDH-tunisie» a accusé, mardi, les autorités tunisiennes de “violation systématique des libertés individuelles”.
“Les violations des libertés individuelles en Tunisie deviennent systématiques et l’Etat protège leurs auteurs et ne les sanctionne pas”, a dit Trifi.
“Il y a un retour de l’hégémonie de certaines institutions de l’Etat, particulièrement le dispositif sécuritaire”, a- t-il encore affirmé, lors d’une conférence de presse à Tunis du collectif pour les libertés individuelles.
“L’année 2015, année de grands défis contre le terrorisme ravageur, a enregistré, sous couvert de lois obsolètes et liberticides contraires aux nouveaux principes constitutionnels, l’accroissement et l’amplification d’actes de violations et d’atteintes multiples aux droits et aux libertés”, lit-on dans une déclaration du collectif pour les libertés individuelles, qui cite le bannissement des six jeunes de Kairouan accusés d’homosexualité, la maltraitance de la jeune lycéenne du Kef ou encore les descentes de nuit dans certains quartiers.
Pour sa part, Yosra fraoues (FIDH) a relevé l’accroissement des atteintes aux libertés individuelles citant l’interdiction de voyager aux jeunes âgés de moins de 35 ans et les violations des libertés académiques, estimant que “l’Etat est dans l’incapacité de protéger ces libertés”.
“Il est impératif d’activer les articles de la nouvelle Constitution tunisienne relatifs aux droits individuels”, a assuré la représentante du réseau euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme, Amel Yaacoubi.
Le collectif, qui envisage de demander la révision du code pénal pour qu’il soit conforme aux dispositions de la Constitution, a aussi appelé le ministère de la santé à “cesser les tests de virginité”.
Des campagnes de sensibilisation seront lancées pour faire cesser ces violations, a-t-elle encore dit.