Un sit-in a été observé lundi en solidarité avec des journalistes et techniciens de la chaîne Al Wataniya 1, convoqués par la brigade antiterroriste sur fond de publication d’une photo du jeune berger Mabrouk Soltani décapité en novembre dernier par un groupe terroriste à Mont Mghilla (Sidi Bouzid).
Des représentants du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), du syndicat général de l’information (UGTT) et du syndicat de base des agents de l’administration, de la production et des techniciens de l’établissement de la télévision tunisienne, ont pris part à ce mouvement organisé devant la brigade de la police judiciaire d’El Gorjani.
Les membres de la cellule de crise permanente créée au sein du SNJT pour le suivi des affaires intentées contre les journalistes étaient également présents.
Samedi, le président du SNJT Néji Bghouri a estimé, que la comparution des journalistes devant la brigade antiterroriste pour avoir réalisé des reportages en rapport avec le terrorisme, montre que la restriction de la liberté de la presse et de l’information est toujours en vigueur.
Dans une déclaration, vendredi à l’Agence TAP, en marge de la réunion ordinaire du bureau exécutif élargi à Gafsa, Bghouri a mis en garde contre l’utilisation de la menace terroriste comme prétexte pour porter atteinte à la liberté de la presse et de l’information.
Par ailleurs, le SNJT a appelé, vendredi dans un communiqué, les composantes de la société civile et les forces vives du pays à faire front contre ces pratiques et à défendre « l’un des principaux acquis de la révolution, à savoir la liberté d’expression et de l’information ». Le syndicat a, toutefois, appelé les journalistes à l’impératif de se conformer à l’éthique Professionnelle.
Le Syndicat général de l’information avait, de son côté, condamné, vendredi, le transfert de journalistes à la brigade de recherches dans les crimes terroristes d’El Gorjani, soulignant que les journalistes doivent être jugés sur la base des lois régissant le secteur.