Un protocole d’accord en matière de prospective stratégique a été signé, lundi, à Tunis, entre L’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) et France Stratégie, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective.
La signature du protocole d’accord intervient en marge du séminaire organisé par l’ITES sur « l’expérience française en matière de prospective stratégique ». A cette occasion, le commissaire général de France stratégie, Jean Pisani-Ferry a traité de la prospective dans le contexte français.
Pour ce faire, l’économiste et universitaire a expliqué qu’il s’agit d’anticiper ce qu’il a qualifié de « prévisible », pour désigner les défis démographiques, technologiques, environnementaux, économiques, sociétaux et internationaux, afin d’engager des actions dans le moyen terme. « Les horizons diffèrent selon les sujets et vont de 5 à 10 ans dans le cas de la France », a-t-il dit.
Interrogé sur cette approche, Jean Pisani-Ferry a déclaré à l’agence TAP qu’en France on a opté pour un horizon de dix ans, un terme qui va au-delà d’un horizon politique (5 ans) et qui permet d’investir et d’entreprendre des réformes profondes et d’évaluer les résultats.
S’agissant du cadre de la coopération avec la Tunisie dans ce domaine, il a souligné l’importance d’avoir un échange ITES-France stratégie sur leurs missions respectives, les méthodes et la prospective de manière générale et de définir des thèmes particuliers sur lesquels il serait possible d’approfondir la coopération.
De son côté, le directeur général de l’ITES, Hatem Ben Salem a estimé que l’actuel séminaire est l’occasion de prendre connaissance de l’approche française en terme de prospective, de s’en inspirer et d’en tirer le plus grand profit en l’adaptant aux spécificités du contexte tunisien. Pour bien étoffer l’étude stratégique tunisienne:
« La Tunisie dans dix ans : un Etat développé, résilient et réconcilié avec lui-même »-dont le lancement a été annoncé la semaine dernière-il est indispensable de s’ouvrir sur les modèles ayant fait leur preuve en la matière, d’où l’intérêt porté à l’approche francophone, plus particulièrement l’exemple français, a fait savoir Hatem Ben Salem.
Selon lui, un intérêt tout aussi particulier et porté à l’expérience anglo-saxonne, notamment, le modèle américain, annonçant la visite prochaine d’un expert- économiste des Etats-Unis.
L’ITES envisage de présenter au président de la République, dans moins de huit mois, l’étude stratégique La Tunisie dans dix ans. L’ITES mène des recherches et des études et procède à l’analyse et à la prospective des horizons futurs sur toutes les questions qui relèvent de sa compétence.