Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a décidé la création d’une cellule de crise syndicale permanente en vue d’apporter le soutien nécessaire aux journalistes convoqués à comparaître devant le juge d’instruction conformément aux dispositions de la loi antiterroriste.
Cette décision intervient à l’issue de la réunion périodique du bureau exécutif du Syndicat, tenue les 16 et 17 janvier à Gafsa, dans le sud-ouest tunisien.
« La lutte antiterroriste ne devrait aucunement servir de prétexte pour restreindre la liberté de la presse et intimider les journalistes », a averti le syndicat dans un communiqué, mettant en garde contre l’instrumentalisation de la justice, dans la mesure où les affaires liées à la presse, à l’imprimerie et à l’édition devraient être régies par le décret-loi n° 115.
La réunion du bureau exécutif du syndicat a, essentiellement, porté sur la convocation des journalistes de la télévision nationale par la brigade antiterroriste sur fond de diffusion d’images du jeune berger décapité par des terroristes.
Lors de la réunion, l’accent a été, également, mis sur la convocation du rédacteur en chef du journal électronique « Hakaekonline » par la brigade antiterroriste d’El Aounia outre la disparition des journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari en Libye.