Lors d’une manifestation organisée jeudi à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis à l’occasion de la célébration du 5ème anniversaire de la révolution du 14 janvier, le secrétaire général du parti Ettarik, Abdelkader Hamdouni, a annoncé le lancement du « Pacte de l’union des forces nationales progressistes.»
Dans une déclaration à l’agence TAP, il a indiqué que le Pacte est un projet politique né de la coalition entre cinq partis politiques et des personnalités indépendantes (Ettarik, Al Ghad, le parti socialiste, Ethawabet et le parti du travail patriotique démocratique), soulignant que le contexte actuel exige la solidarité et l’union pour défendre la souveraineté nationale.
Il a ajouté que le conseil central du Pacte se réunira demain vendredi en présence des fondateurs de l’Union des forces nationales progressistes pour annoncer officiellement sa création.
Les leaders des partis formant cette nouvelle union ont déploré, dans un communiqué publié à cette occasion, le retard dans la réalisation des objectifs de la révolution qui sont la dignité, la liberté et la démocratie, dénonçant les tentatives de porter atteinte à la souveraineté nationale en l’absence d’un projet national cohérent et global.
Les Tunisiens n’ont plus confiance en la classe politique, à l’affût de postes de décision, déplorent-ils. Selon les signataires du communiqué, les développements sociaux, politiques, économiques et sécuritaires dangereux ont imposé l’émergence d’un nouveau projet politique alternatif qui répond, selon eux, aux attentes et aspirations du peuple tunisien à la dignité, la préservation de la souveraineté nationale, les valeurs républicaines, la justice sociale et la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes.
S’agissant du contexte régional et international, les signataires du communiqué estiment qu’il a contribué à la détérioration de la situation économique et sociale en Tunisie, estimant que les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir n’ont pas réussi à élaborer des stratégies alternatives qui rompent avec la pauvreté et instituent la paix sociale et le développement.
« Le pays est de plus en plus endetté auprès des fonds et banques internationales ce qui s’est répercuté négativement sur les dettes de l’Etat tunisien et renforcé le déficit du budget augmentant le taux du chômage et la marginalisation des catégories défavorisées et des régions intérieures », lit-on de même source.
Le Pacte plaidera en faveur d’une économie nationale sociale et solidaire afin de mettre en place un modèle de développement alternatif ouvert sur le Maghreb et le monde arabe et basé sur les droits économiques et sociaux du citoyen tunisien.
Le Pacte luttera également contre le terrorisme en tant que priorité stratégique basée sur le traitement des problèmes sécuritaires, sociaux, culturels et éducatifs.