Mohsen Marzouk, secrétaire général démissionnaire de Nidaa Tounes, a annoncé le lancement d’une consultation nationale pour recueillir les avis et les propositions en vue de l’élaboration de la ligne politique de son nouveau parti, dont la création sera annoncée, officiellement, le 2 mars prochain.
Lors d’un meeting populaire, organisé, dimanche, au Palais des Congrès à Tunis, en présence d’environ 5000 personnes, selon la police, Mohsen Marzouk a affirmé que le projet de son nouveau parti est fondé sur la participation populaire.
Ainsi, un million de Tunisiens prendront part, à travers cette consultation, à l’élaboration des orientations du parti, a-t-il dit. Ils seront, aussi, appelés à fixer ses objectifs et à choisir le nom du parti. Selon Mohsen Marzouk, le nouveau parti s’inspire de la pensée bourguibiste moderniste, loin des interférences entre la religion et la politique.
Il a soutenu que le premier défi qui attend ce parti, c’est celui de remporter les prochaines municipales, relevant, dans ce contexte, que le nouveau parti « naîtra déjà grand ». C’est « un projet rassembleur qui s’inscrit dans la continuité du projet initial autour duquel nous nous sommes unis en 2012 ».
Pour Mohsen Marzouk, la rupture avec Nidaa Tounes est intervenue lorsque le parti a dévié de sa voie et trahi ses électeurs en renonçant, délibérément, au pouvoir au profit de son rival politique, en allusion au mouvement Ennahdha. Nidaa Tounes, parti démocrate, est devenu un parti de nominations, de calculs et d’allégeance partisanes, a-t-il regretté.
Mohsen Marzouk a expliqué sa rupture avec Nidaa Tounes par l’exclusion des fondateurs du parti et de ses militants dans les régions outre l’alliance conclue avec le mouvement Ennahdha.
Parlant du camp Hafedh Caid Essebsi, Mohsen Marzouk a indiqué qu’il n’y a plus aucune possibilité de poursuivre le projet moderniste en présence de personnes qui « usent de violence » et « complotent avec notre rival politique ».
Sur un autre plan, le secrétaire général démissionnaire de Nidaa Tounes a critiqué le rendement du gouvernement Habib Essid, notamment sur les dossiers à caractère économique et sécuritaire, déplorant l’absence d’une stratégie nationale de lutte antiterroriste et de grandes réformes économiques.
Il a, en outre, insisté sur la nécessité de réaliser la réconciliation nationale. Mohsen Marzouk a appelé le président de la République à inaugurer, le 2 mars prochain, les travaux du Congrès de son nouveau parti, comme il l’a fait, samedi, à l’ouverture des travaux du 1er congrès de Nidaa Tounes.