L’Association vigilance a organisé, dimanche, une conférence à l’occasion de la célébration du cinquième anniversaire de la Révolution pour la liberté et la dignité.
Dans une déclaration à l’agence TAP, la présidente de l’association, Naziha Rejiba, s’est dit déçue du secteur de l’information qui, selon elle, n’a pas changé après la révolution contrairement à ce qu’elle pensait. Elle a condamné certains médias qui « dénigrent les militants des droits de l’Homme ».
De tels agissements sont les signes du retour de l’ancien régime, a fait remarquer Rejiba soulignant que son organisation observe de près le processus démocratique et mènera des campagnes à travers les régions pour permettre aux citoyens de préserver le principal acquis de la révolution tunisienne : la liberté.
La magistrate Kaltoum Kannou, a indiqué dans sa communication, que la justice a connu des changements du point de vue forme mais pas dans son contenu, attribuant cela au manque de culture des droits de l’Homme au sein de la profession.
Elle a, également, relevé l’absence de volonté politique pour accorder aux magistrats les garanties législatives nécessaires.
Elle s’est dit confiante en la capacité de la justice à se réformer contrairement à ce qui se dit appelant la société civile à jouer son rôle d’observateur du service public et du respect de l’indépendance de la justice.