Le coordinateur général de la commission nationale de réhabilitation des anciens de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) fichés par la police, Jilani Hammami a appelé, vendredi, le gouvernement à accélérer la régularisation de leur situation.
S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée par la commission au siège de l’UGET, Hammami a souligné que les anciens de l’UGET revendiquent la garantie, sans conditions, du droit au travail pour réparer l’injustice qui leur a été infligée, menaçant, de recourir à des mesures d’escalade, si le gouvernement demeure indifférent à ce dossier.
Hammami a, dans ce contexte, appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités face à une éventuelle dégradation de l’état de santé des 28 grévistes de la faim qui ont choisi, depuis le 17 décembre dernier, cette forme de protestation pour revendiquer le droit à l’emploi.
Il a, par ailleurs, souligné que le report de la réunion prévue aujourd’hui entre les représentants de l’UGET fichés par la police et le chef du gouvernement dénote la tergiversation du gouvernement, qui tarde à engager des négociations avec la commission nationale de soutien aux grévistes pour examiner leurs dossiers.
Il s’est dit, étonné, de “l’indifférence du gouvernement” face au mouvement de protestation entamé par les grévistes de la faim, précisant, néanmoins, que les différentes composantes de la société civile, les partis politiques et l’assemblée des représentants du peuple(ARP) n’ont pas manqué à apporter leur soutien aux protestataires.
De son côté, Wael Nawar, secrétaire général de l’UGET, a également évoqué la possibilité d’observer des mouvements de protestation quotidiens, dans toutes les régions si le gouvernement continue d’ignorer leur revendications.
Le 14 Janvier 2016, a-t-il dit, sera la journée des fichés par la police, indiquant, à cet égard, que 300 d’entre eux entameront, au cours de cette journée, une grève de la faim dans toutes les régions et ce aux sièges des organisations, associations et universités.
“Nous n’allons pas renoncer à ces mouvements de protestation tant que notre situation ne sera pas régularisée”, a-t-il lancé, appelant, à cet égard, toutes les forces politiques et civiles à prendre leurs responsabilités dans ce dossier.
Il est à rappeler que les anciens de l’UGET fichés par la police ont observé, hier jeudi, une marche protestataire qui a démarré du siège de l’organisation pour atteindre le siège de la présidence du gouvernement à la Kasbah, pour dénoncer la politique d’atermoiement adoptée par le gouvernement.