En attendant l’adoption, au cours de la prochaine année scolaire, du régime des semestres, les 2ème et 3ème trimestres de l’année scolaire en cours seront regroupés en une seule étape afin d’évaluer les élèves des collèges et des lycées secondaires.
Cette mesure a été annoncée lors d’une conférence de presse conjointe tenue, vendredi, entre le ministère de l’éducation et les syndicats de l’enseignement secondaire et des inspecteurs relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Désormais, pour le reste de l’année scolaire en cours, la nouvelle formule du régime d’évaluation des élèves des collèges et des lycées sera basée sur l’organisation de deux ou trois devoirs surveillés selon chaque matière.
En vertu de cette formule, sera retenue la meilleure note obtenue par l’élève parmi les deux premiers devoirs surveillés de chaque matière ayant 1 pour coefficient, alors que le troisième devoir aura pour coefficient (2), a expliqué le secrétaire général du syndicat des inspecteurs, Ahemed Mallouli.
S’agissant du devoir final, les sujets porteront sur les cours et les enseignements donnés lors de la période postérieure au dernier devoir, a ajouté la même source, faisant remarquer que les devoirs finaux se dérouleront sous forme de semaine bloquée pour les classes du baccalauréat.
Quant à la moyenne annuelle des élèves, elle sera calculée sur la base de l’addition du 1er trimestre (coefficient 1) avec le deuxième semestre (coefficient 2), le tout sera divisé sur 3.
Prenant la parole, le secrétaire général du syndicat général de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaacoubi a indiqué que l’adoption du régime de fusion de la période restante de l’année scolaire en un seul semestre est une mesure qui a pour mérite de consacrer beaucoup plus de temps à l’enseignement soit 97 jours d’études.
“Il s’agit là d’une approche objective en symbiose avec les orientations générales de la réforme”, a-t-il estimé, soulignant que cette approche ne porte aucunement atteinte au droit de l’élève, de même qu’elle allège le fardeau pesant sur l’enseignant découlant de la correction des devoirs et de l’impératif de parachever les programmes d’enseignement dans les différents niveaux. De son côté, le ministre de l’éducation, Néji Jalloul est revenu sur la mesure de révision du régime des examens.
Il s’agit d’une mesure qui s’inscrit dans le droit-fil d’une réforme immédiate et globale du système éducatif engagée par le ministère.
Passant en revue ces mesures, le ministre a cité, notamment, la création du conseil de l’établissement qui associera les différentes parties intervenantes dans le dossier de l’éducation, enseignants, parents, élèves et syndicats. Cette mesure ne manquera pas de régler les problèmes rencontrés et partant, d’épargner à l’institution éducative les conflits et les tensions entre ses différentes composantes.
Pour sa part, le directeur général du cycle primaire au ministère de l’éducation, Kamel Hajjem a annoncé l’ouverture de filières universitaires spécialisées dans la formation des professeurs du cycle de l’enseignement primaire à compter de l’année scolaire prochaine (2016-2017).
Le responsable a affirmé que le ministère lancera un concours destiné aux licenciés des différentes spécialités de formation ouvrant droit à un master professionnel les habilitant à enseigner dans les collèges et les lycées. Cette mesure permettra de supprimer le concours “CAPES”, a-t-il dit.
Et Hajjem d’ajouter le ministère entamera à partir des vacances du printemps un programme de formation des directeurs des établissements éducatifs offrant aux professeurs admis au concours une formation s’étalant sur une année les habilitant à diriger des établissements éducatifs à partir de l’année scolaire 2016-2017.
L’objectif ultime étant de parvenir à la “professionnalisation” des enseignants à travers la formation des enseignants compétents capables d’accomplir au mieux leur mission pédagogique, a-t-il affirmé.