La présidence turque a réagi vendredi 01 janvier 2016, à la polémique suscitée par les propos de Recep Tayyip Erdogan, selon laquelle il a évoqué l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler pour défendre le système présidentiel fort qu’il veut instaurer en Turquie.
Des journalistes soulignent que M. Erdogan, de retour d’une visite en Arabie Saoudite, a déclaré que “dans un système unitaire [comme la Turquie] un système présidentiel peut parfaitement exister. Il y a actuellement des exemples dans le monde et aussi des exemples dans l’histoire. Vous en verrez l’exemple dans l’Allemagne d’Hitler”.
Or, la présidence turque affirme que “a métaphore d’Erdogan sur l’Allemagne d’Hitler a été déformée par certaines sources d’information et utilisée dans un sens contraire au message qu’il comptait adresser”.
Il voulait démontrer que le régime présidentiel n’est pas réservé aux fédérations et que le régime parlementaire n’est pas non plus une garantie contre les abus de pouvoirs, ajoute-t-elle.
Il est à rappeler que Recep Tayyip Erdogan dirige la Turquie depuis 2002, d’abord en tant que Premier ministre, puis président depuis 2014. Son objectif est désormais de “modifier la Constitution afin que le rôle du président passe d’une fonction symbolique à celle d’un dirigeant aux pouvoirs étendus, comme aux Etats-Unis, la Russie ou la France”. Autrement dit comme un régime présidentiel.