L’association “Forza Tounes” a appelé, lors d’une conférence de presse organisée, mercredi, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) à Tunis, à l’organisation d’un dialogue national sur le projet de révision de la loi 52 relative à la consommation de drogue afin d’écouter la voix des victimes de cette loi et d’associer toutes les parties concernées à son amendement.
En grève de la faim depuis 9 jours, Souheil Bayoudh, cinéaste et président de “Forza Tounes” a déclaré à l’agence TAP qu’il poursuivra son mouvement de protestation jusqu’à ce que le gouvernement accepte les propositions de l’association au sujet de la révision de la loi 52.
Le président de l’association a rappelé qu’il a entamé une grève de la faim depuis le 22 décembre 2015 devant le siège du ministère des relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile aux Berges du Lac 2 pour dénoncer l’attitude du gouvernement qui, selon Bayoudh, a refusé les suggestions formulées par “Forza Tounes” concernant la révision de la loi 52.
Il a ajouté que le ministre auprès du chef du gouvernement, chargé des relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, Kamel Jendoubi est revenu sur le projet de révision de la loi 52 élaboré conjointement avec “Forza Tounes”.
Il a qualifié l’actuelle mouture du projet de révision de la loi 52 de “décevante” puisqu’elle n’est pas le fruit d’un débat public participatif impliquant la société civile, les partis politiques et le gouvernement.
A cette occasion, plusieurs membres de l’association ont témoigné des différentes formes de harcèlement qu’ils ont subies au nom de l’application de la loi 52.
“Forza Tounes” se définit comme une association socioculturelle ayant pour mission de relater la réalité et les préoccupations des habitants des quartiers populaires.