Une Commission nationale des militants de gauche et des mouvements démocrates progressistes bénéficiant de l’amnistie générale vient d’être créée.
La création de cette Commission a été officiellement annoncée, lors d’une conférence de presse organisée, mardi à Tunis. La création de cette Commission vise à mener à terme le processus de justice transitionnelle et à défendre les gauchistes, les démocrates progressistes et les anciens de l’Union générale des Etudiants de Tunisie (UGET).
Selon Makram Hajri, membre de la Commission, la création de ce mécanisme intervient face la poursuite des campagnes ciblant les gauchistes et les démocrates progressistes et leur exclusion des dispositions prévues par le décret-loi de 2011 relatif à l’amnistie générale dont en particulier le recrutement dans la fonction publique.
« Nous avons adressé une correspondance aux autorités compétentes à ce sujet, mais nous n’avons jusque-là eu aucune réponse », a-t-il indiqué. A cet égard, il a tenu à rappeler le retard pris dans le dépôt des dossiers par les amnistiés, faisant remarquer que ce retard est justifié par l’incapacité des amnistiés à obtenir leurs documents officiels dans les meilleurs délais.
« Certains gauchistes et démocrates progressistes avaient bénéficié de l’amnistie générale après expiration des délais fixés », a-t-il encore expliqué.
D’après Hajri, seulement 1600 dossiers de ces amnistiés seront régularisés. Par ailleurs, Mohamed Marouan Rabhi, membre de la Commission a dénoncé la marginalisation de ce groupe.
« On est passé du fichage policier sous le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali vers le fichage social sous le règne de la Troïka et des gouvernements suivants », a-t-il regretté.
La Commission, a-t-il indiqué, va opter pour plusieurs formes d’escalade allant jusqu’à la grève de la faim, faisant remarquer que le premier mouvement envisagé sera marqué par l’organisation d’un sit-in au siège de l’Instance « Vérité et dignité ».