La Tunisie discutera en avril 2016 devant le Comité contre la torture de l’ONU à Genève, son troisième rapport périodique de la convention contre la torture, a indiqué le président de la cellule des droits de l’homme au ministère de l’Intérieur Maher Gaddour. Le dernier rapport présenté par la Tunisie remonte à 1998.
Le Comité de lutte contre la torture avait fait état à cette époque, d’atteintes graves aux droits et libertés fondamentales. Depuis cette date, le pouvoir en place ( régime Ben Ali) a décidé de ne plus présenter de rapport.
Joint mardi au téléphone par l’agence TAP, Maher Gaddour a expliqué que ce rapport intervient sur fond de profonds changements politiques et de réformes touchant le secteur de la sécurité.
Il a rappelé la mise en place d’un code de conduite des forces de sécurité intérieure qui a pour objectif la consécration des principes de la sécurité républicaine.
Maher Gaddour a évoqué, également, la police de proximité, une approche appliquée dans nombre de postes de police et qui tend à améliorer la relation entre les citoyens et les forces de l’ordre.
Le responsable a parlé, aussi de l’amélioration des conditions dans les centres de détention, notant que le département de l’Intérieur a ouvert les portes des établissements pénitentiaires devant des organisations nationales et internationales à l’instar de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, le Comité international de la Croix-Rouge, le Haut commissariat des droits de l’homme, le Centre Restart pour la réhabilitation des victimes de torture et de violence…