Le secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), Hassine Abassi a indiqué, vendredi, qu’il se réunira, dimanche prochain, avec le chef du gouvernement, Habib Essid, et la présidente de l’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) afin d’examiner des questions relatives aux négociations du secteur privé encore en suspens.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge d’une conférence organisée par le département des jeunes et femmes de l’UGTT qui se poursuivra jusqu’au 28 décembre courant, Abassi a indiqué qu’il n’est pas au courant d’une nouvelle proposition du chef du gouvernement sur les majorations salariales.
IL a, par ailleurs, fait savoir que la réunion du groupement du secteur privé prévue aujourd’hui est consacrée à l’examen de la mise en oeuvre des décisions prises par la commission administrative nationale de l’UGTT.
“Faute d’un accord sur ce dossier, ladite commission a décidé de reprendre les grèves sectorielles, suspendues suite à la dernière attaque terroriste qui a ciblé la garde présidentielle”, a-t-il dit.
Abassi a, par ailleurs, souligné que l’UGTT n’envisage guère d’accepter une nouvelle proposition autre que celle relative à une majoration salariale de 40 dinars dans le secteur privé, excluant, à ce propos, toute possibilité de reprise des négociations sectorielles au titre des années 2016-2017, tant que les négociations de 2015 ne seront pas encore achevées.
De son côté, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, a indiqué à l’agence TAP que les négociations du secteur privé demeurent “en suspens”, soulignant, que la réunion du groupement du secteur privé sera cruciale, dès lors qu’elle décidera de la démarche à suivre.
“Les négociations à travers les médias sont une violation aux traditions du dialogue social et constituent une menace pour la stabilité du pays, a-t-il déploré, faisant part de son étonnement face aux récentes déclarations de la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).
Tahri a, par ailleurs, fustigé le silence affiché par le gouvernement au sujet des propositions sur les majorations salariales qui lui ont été attribuées.