Le secrétaire général adjoint de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), chargé du secteur privé, Belgacem Ayari a déclaré, mardi à la TAP, que l’organisation syndicale est attachée, à tout prix, à l’augmentation des salaires dans le secteur privé au titre de 2015, affirmant en même temps, le souci de parvenir à un accord consensuel afin d’éviter au pays les tensions sociales en cette période difficile aux niveaux politique, sécuritaire et socio- économique.
S’exprimant, en marge de la réunion de la commission administrative nationale de l’UGTT, Ayari a fait savoir qu’aucun rapprochement concret des positions entre les deux parties négociantes n’a été enregistré en dépit de l’acceptation de l’organisation syndicale de la proposition du chef du gouvernement d’attribuer une augmentation de 40 dinars à toutes les catégories bien qu’elle revendiquait une majoration de 60 dinars.
Il s’est interrogée sur les raisons qui poussent l’UTICA à camper sur sa position malgré l’intervention du Chef du gouvernement pour arbitrer entre les deux parties.
Le responsable syndical a souligné que la commission administrative dispose de toutes le prérogatives lui permettant de prendre les mesures qu’elle juge nécessaires pour impulser les négociations et aider à parvenir à un accord permettant de contribuer à l’instauration d’un climat de stabilité sociale et à la préparation d’un nouveau cycle de négociations au cours de 2016. Ces négociations, a-t-il précisé, seront sectorielles et tiendront compte des spécificités et de la situation de chaque secteur.
De son côté, le porte-parole officiel de l’UGTT, Sami Tahri avait, auparavant, déclaré à la TAP que la commission administrative de l’UGTT pourrait décider de reprendre les protestations suspendues suite de l’attaque terroriste survenue le 24 novembre 2015, contre un bus de la garde présidentielle à Tunis.
Il a ajouté que le recours à d’éventuelles grèves régionales et sectorielles dans le secteur privé intervient suite à l’échec des efforts de médiation et d’arbitrage en raison du refus de l’UTICA de toutes les propositions suggérées.