Ennahdha et l’Union patriotique libre (UPL), deux partis parmi le quartet qui compose la coalition au pouvoir ont explicité lundi dans des déclarations de presse leurs points de vues concernant la prochaine composition et configuration du gouvernement.
Le président du parti Ennahdha Rached Ghannouchi et le président de l’UPL Slim Riahi ont eu samedi des rencontres avec le chef du gouvernement Habib Essid. Pour l’UPL, il s’agit d’assurer l’efficacité de l’action gouvernementale et la désignation de personnalités “loin de toute forme de sentimentalisme et de la logique des quotas”, a expliqué dans une déclaration à l’agence TAP Yosra Mili chargée de la communication au sein du parti.
Selon l’UPL, trois nouveaux ministères seront créés et la plupart des secrétariats d’Etat seront supprimés pour être remplacés par des directeurs généraux. Il s’agit aussi de la suppression des postes de ministres délégués auprès de la Présidence du gouvernement.
Le parti a aussi demandé la création de deux portefeuilles pour la gouvernance, le contrôle administratif et des collectivités locales ainsi que la fusion du ministère de l’industrie avec celui des mines.
Pour le parti Ennahdha, “il est impératif que la nouvelle composition du gouvernement soit apte à conduire des réformes”, a dit dans une déclaration à l’agence TAP Noureddine Arbaoui, directeur du bureau politique du parti.
“On s’oriente vers un allègement de la composition gouvernementale en supprimant certains secrétariats d’Etat et en scindant certains départements ministériels”, a-t-il expliqué.
Le remaniement ministériel a été évoqué à plusieurs reprises à l’occasion des débats budgétaires. Le chef du gouvernement avait à l’époque annoncé qu’un remaniement ministériel était prévu à la fin des débats qui avaient été clôturés le 10 décembre dernier.