Abdellatif Hanachi : Le paysage politique est fragilisé par les querelles partisanes

tunisie-directinfo-drapeau-tunisien-revolution-tunisienne-Revolution-de-jasminAbdellatif Hanachi, analyste politique, considère que le paysage politique en Tunisie est fragilisé par les querelles partisanes et exposé aux soubresauts.

Dans une déclaration, lundi, à l’agence TAP, il a pointé les difficultés que connaissent certains partis politiques, tant au niveau structurel qu’au niveau de leurs choix et orientations, citant le cas de Nidaa Tounès.

L’expert a noté dans ce sens que la démission de son secrétaire général Mohsen Marzouk « aura d’une manière ou d’une autre un impact sur le parti, en termes de poids et d’efficacité au parlement et dans la vie politique à la veille des élections municipales ».

Une situation qui, selon lui, fera du mouvement Ennahdha un parti fort capable de faire parvenir ses positions au parlement et ailleurs.

Selon Abdellatif Hanachi, l’opposition sera cependant plus forte si jamais les démissionnaires du bloc parlementaire de Nidaa choisissent de la rejoindre. L’expert entend par opposition le Front populaire qui semble, idéologiquement, plus proche des dissidents de Nidaa Tounès.

Interrogé sur le nouveau parti Al Irada (Mouvance de la Tunisie Volonté), l’expert politique a noté que cette formation « pourtant issue du Congrès pour la République (CPR), diffère de ce parti au niveau du discours et du poids, ce qui lui confèrera plus d’efficience sur la scène politique ».

A noter que ce nouveau parti a été annoncé dimanche par son président, Moncef Marzouki (ancien président de la République provisoire) en remplacement de son parti (Mouvance du Peuple des Citoyens) dont la création avait été annoncée le 14 décembre 2014.

L’avenir de ce parti dépendra des résultats auxquels aboutira le 10e congrès d’Ennahdha, a encore relevé l’expert.

Il a, dans ce sens, rappelé le soutien qu’a eu Moncef Marzouki lors de l’élection présidentielle de la part des militants d’Ennahdha, qui n’ont pas tenu compte de la position de leur parti.

Ainsi, a-t-il estimé, il est possible que ceux qui ne seront pas satisfaits des résultats du prochain congrès du mouvement rejoignent le nouveau Parti de Marzouki. Le SG démissionnaire de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, avait annoncé, dimanche, à Hammamet, une « rupture totale » avec le parti sous sa forme actuelle au double plan politique et organisationnel et l’amorce du « processus de refondation du parti ».

Ce processus sera annoncé le 10 janvier prochain, à l’issue de la conférence des cadres qui devra se tenir le 9 janvier pour examiner les conclusions des travaux de l’instance nationale de contacts et de suivi et ceux des commissions politique, juridique et organisationnelle issues de la réunion de Hammamet.