Des organisations syndicales et des droits humains ont condamné « les atteintes aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales », à travers l’application de lois répressives à l’instar de la loi 52 relative à la consommation de drogue et de l’article 230 du code pénal.
Dans une déclaration conjointe, les organisations mettent en garde contre les campagnes méthodiques, ciblant les composantes de la société civile nationale et internationale en Tunisie. Elles déplorent l’utilisation de la lutte contre le terrorisme comme alibi pour susciter les soupçons sur leurs sources de financement et leurs objectifs.
Les signataires expriment la crainte de voir l’acquis majeur de la révolution tunisienne, à savoir, la liberté à nouveau confisqué, affirmant leur disposition à recourir à la justice et à organiser des mouvements de protestation collectifs pour défendre la liberté d’expression.
L’efficacité de la politique de lutte antiterroriste reste tributaire du respect des droits humains et du renforcement des libertés fondamentales, note-t-on de même source.
Et d’ajouter que le retour à la restriction des libertés et aux campagnes de dénigrement et de discrédit n’occulteront guère l’échec dans la réalisation des attentes économiques, sociales et politiques du peuple tunisien.